28 June 2023
LJL Mécanique Électrique est une entreprise familiale établie à Ste-Germaine Boulé dans la MRC d’Abitibi-Ouest depuis sa fondation en 1993. Aujourd’hui c’est un trio de frères ainsi que leur neveu qui s’occupent des opérations de l’entreprise. C’est donc les frères Gino, Marc et Dominic Trudel + Simon Trudel qui ont pris le relais des fondateurs de l’entreprise, Louison Jalbert et Jacques Lafrenière.
L’entreprise œuvre dans la fabrication, réparation ou reconstruction d’appareils mécanique. La majorité de ses clients sont issus des milieux de la foresterie et du milieu minier.
Or les services de LJL Mécanique Électrique ne s’arrêtent pas à l’atelier de fabrication. « On agit également comme employeur de probation pour plusieurs sites miniers en Abitibi-Témiscamingue, au Nord-du-Québec et au Nunavut, a expliqué Daphnée Larivière, conseillère en ressources humaines pour LJL Mécanique. En tout et partout, on est environ 160 employés répartis dans l’atelier et les sites miniers. »
Un tremplin vers les mines
Alors qu’en règle générale les entreprises tentent de retenir leurs employés le plus longtemps possible, LJL voit les choses différemment. « Nos employés vont rentrer chez LJL pour faire leurs preuves, a souligné Daphnée Larivière. Ils vont montrer de quoi ils sont capables au niveau des aptitudes et de leurs compétences. Si la minière considère l’employé comme un bon candidat, elle peut alors lui offrir elle-même un emploi. »
Aucune entreprise n’aime voir ses bons employés quitter pour un autre poste, mais pour la direction de LJL les départs se font sur une note positive. « On aime quand même que nos employés restent avec nous, surtout ceux qui travaillent ici à Ste-Germaine, mais on est très heureux lorsqu’un travailleur se fait embaucher par une mine. Ça fait notre marque de commerce. »
LJL fait beaucoup affaire avec de jeunes étudiants qui terminent à peine leur diplôme d’études professionnelles et qui n’ont pas nécessairement les prérequis nécessaires pour travailler directement pour une minière. « C’est quand même difficile d’avoir un premier emploi dans une mine, a-t-elle indiqué. On agit donc comme tremplin pour ces jeunes-là. »
Pénurie de main-d’œuvre
Comme bien des secteurs de l’économie, l’industrie minière connait également une pénurie de main-d’œuvre criante. LJL compte donc sur son efficacité et sa réputation pour aller recruter de jeunes employés. « On a souvent des employés qui vont nous référer des membres de leur famille ou des amis, a affirmé Daphnée Larivière. Ce genre de publicité de bouche à oreille nous aide beaucoup en temps de pénurie. »
Bien que l’entreprise travaille de près avec les centres de formation professionnels de la région, elle va également puiser dans les ressources des autres coins de la province et du pays. « On va fréquemment chercher des employés de l’extérieur de la région, a-t-elle indiqué. On leur offre une pension ici dans laquelle ils seront logés. Pendant son congé, il peut alors retourner chez lui. »
Les besoins les plus criants au niveau des emplois chez LJL Mécanique sont surtout au niveau des mécaniciens et des soudeurs, mais l’entreprise reste toujours à l’affut d’autres candidatures comme des ingénieurs, chargés de projets ou planificateurs.
Conciliation travail-études
Une des sources principales de recrues pour LJL Mécanique est les centres de formation professionnelle (CFP). Grâce à une entente avec le CFP du lac Abitibi, certains jeunes ont l’opportunité de concilier le travail et les études. « On a présentement, par exemple, un étudiant qui fait un AEP en soudure, a expliqué Daphnée Larivière. Il passe donc une trentaine d’heures à l’école pour continuer sa formation, mais il vient ensuite passer une dizaine d’heures ici pour travailler et compléter ses stages. »
En allant chercher les jeunes directement à l’école, l’entreprise compte sur ce fait pour créer une loyauté envers ces nouveaux employés qui iront à leur tour recommander à leurs proches de s’y joindre.