• riche
  • accessible
  • chaleureuse
  • créative
  • accueillante
Veuillez patienter

En savoir plus

L’histoire d’une famille enfin réunie en Abitibi-Ouest

31 janvier 2024

Guillaume, sa femme Fausteen et leur fille lors d’une activité plein air en Abitibi-Ouest après 3 mois de séparation outre-mer, janvier 2024

Guillaume Vandierdonck a immigré en Abitibi-Ouest à l’hiver 2023 depuis la France en laissant derrière sa femme et sa fille en processus de déménagement. Sa femme Fausteen et lui racontent comment ils ont vécu leur séparation, puis leurs retrouvailles…

Coup de foudre pour l’Abitibi-Ouest

Mon cousin, ami, frère, avec qui j’ai passé toute mon enfance et jamais une semaine sans se voir, a décidé d’immigrer il y a une dizaine d’années au Québec. En 2016, lors d’un voyage seul, encore aux études, j’ai eu l’occasion de venir pendant 2 mois et demi lui rendre visite et découvrir – ou plutôt – tomber amoureux de l’Abitibi-Ouest.

J’avais 22 ans à l’époque et pour une raison inexplicable, je savais au plus profond de moi qu’un jour ou l’autre, une partie de ma vie serait ici. Après plusieurs voyages en Abitibi et au fil des années, les retours en France devenaient toujours plus difficiles, voyage après voyage, comme s’il me manquait quelque chose…

Un rêve fou et partagé

J’ai rencontré ma compagne il y a quatre ans et j’ai, dès le début de cette relation, mentionné mon souhait, qu’un jour plus ou moins lointain, la volonté de lui faire découvrir la vie en Abitibi et le désir de changer nos modes de vie en sautant dans le grand bain de l’immigration. Jusqu’alors utopique pour elle, qu’une région puisse être si parfaite, si paisible, si loin du stress, nous avons décidé de venir faire un petit séjour en vacances à l’hiver 2023. Une première visite pour ma compagne et notre fille, une cinquième pour moi, avec secrètement le désir que celui-ci soit le dernier avant la grande étape.

Après 15 jours de vacances au Québec et en Abitibi-Ouest, la région avait conquis tout le monde et l’idée d’un changement de vie s’était enracinée dans nos esprits. Jeunes propriétaires d’une maison en rénovation depuis trois ans, nous avions pour idée de la terminer et de nous offrir un horizon de quatre à cinq ans pour la vendre et commencer cette folle idée de tout quitter. Notre destin fut tout autre. Au travers d’un échange visio-conférence outre-Atlantique avec ma famille, on m’informe qu’une connaissance pourrait être intéressée par mon profil, mais nous ne sommes plus sur un horizon de quelques années, mais bien de quelques mois. Après une discussion avec madame, j’ai décidé d’envoyer mon CV à Patrick Perreault, car je ne souhaitais pas vivre avec le regret de ne pas tenter cette opportunité chez Métal Marquis. Quelques jours et une rencontre plus tard, s’ensuit cette annonce de Patrick : « Tu peux dire à ta conjointe que c’est bon pour nous, on peut entamer les démarches d’immigration ». Euphorie, joie, larmes de bonheur, stress, questionnements, remises en question, un tas de sentiments et d’émotions se sont bousculés au cours des heures qui ont suivi cette nouvelle. Cette nouvelle, début avril, indique le début d’une longue croisade : les démarches d’immigration, les démarches de mise en vente de notre bien immobilier, encore en travaux… Les renseignements sur l’école au Canada, comment faire venir madame avec le statut de conjoint de fait, quand partir ? Comment faire si la maison ne se vend pas ? Des si, et des si se sont accumulés, mais nous avons fait face aux obstacles. Nous voilà quelques mois plus tard, des dizaines et des dizaines de visites se sont succédé, diverses offres sont tombées à l’eau avec la crise immobilière qui touche le monde entier, un stress grandissant à l’idée de devoir partir en différé.

Arrive le mois d’octobre, le 16 octobre, où je prends l’avion, seul, contraint de devoir commencer ce nouveau périple seul, ayant quitté mon emploi en France, qui au passage fut un réel parcours du combattant avec un manque profond d’humanité de la part de l’entreprise. Nous voilà aux prémices d’une aventure que nous espérons, la plus courte possible. Le lendemain de mon arrivée en Abitibi-Ouest, je débute tout de suite mon nouvel emploi au sein de Métal Marquis afin d’avoir l’esprit occupé le plus rapidement possible et de ne pas laisser place à la réflexion d’être seul, sans famille, amis proches que j’ai quittés, sans compagne et sans fille. Les nouvelles rencontres, les bons moments à mon arrivée, tout s’enchaîne à merveille, au point que quelques jours après mon arrivée, des acheteurs potentiels sont intéressés par notre maison. Bingo ! L’offre que nous attendions tant est annoncée, et nous l’acceptons.

L’urgence du départ

S’ensuit alors une course contre la montre pour goupiller au mieux les échanges à distance, coordonner les rencontres avec le décalage, fournir les procurations tout en prévoyant le départ de mes deux petites femmes. Je ne remercierai jamais assez Patrick pour la chance qu’il m’a donnée, de pouvoir vivre ce que l’on vit aujourd’hui et l’accueil de l’ensemble de l’équipe Métal Marquis. J’ai eu la chance, durant nos trois mois d’éloignement avec ma compagne, de rencontrer du monde qui m’a fait sortir, découvrir des activités, des lieux et de nombreuses personnes accueillantes qui m’ont permis de supporter l’attente de celles-ci. La chose que j’attendais avec le plus d’impatience était de partager toutes ces activités, ces lieux et ces rencontres avec mes deux petites femmes. Car ces moments seront encore plus beaux une fois tous réunis. Durant ces trois mois, nous avons échangé photos, lettres et appels, dans l’attente de nous retrouver. Ce ne fut pas aussi simple pour elles, dans l’attente de me rejoindre, dans le stress du départ et surtout dans la débandade sans fin de vider notre ancienne maison. Je ne soulignerai jamais assez le courage et la détermination qu’a eus ma conjointe pour gérer le rangement, la vente et les préparatifs du départ. Je ne parlerai pas en son nom et lui laisse les prochaines lignes pour décrire son ressenti à l’autre bout du monde pendant trois mois. Un énorme merci à nos familles et amis qui ont pu la soutenir quand je n’étais plus là.

Une grande aventure émotive pour Fausteen

Fausteen : « Par où commencer? Par la concrétisation d’un rêve, d’un projet, d’un voyage, d’une idée, d’une utopie… Depuis toute jeune je rêvais de voyager, mais une destination m’a toujours attiré, le Canada ! Pourquoi ? C’est assez simple : j’aime la nature, les paysages magnifiques et ces espaces sublimes que je voyais à la télé… La réputation d’une vie meilleure, plus apaisante, plus sécure, des gens accueillants et du travail accessible. En rencontrant Guillaume, mon conjoint, quelle ne fut pas ma surprise quand il m’a tout de suite fait part de son envie de vivre au Canada ! Pour moi, c’était devenu une évidence ! Nous en parlions, mais pour nous, c’était encore lointain. Nous venions tout juste de devenir propriétaires, nous étions très loin de nous imaginer ce qu’un premier voyage en février 2023 allait provoquer chez nous… Un électrochoc, un besoin viscéral de partir. Son cousin, Mike, immigré depuis plusieurs années, nous a énormément aidé à entreprendre les démarches auxquelles nous avons dû nous confronter, ainsi que de nous trouver chacun un emploi : nous lui en sommes très reconnaissants.

Une séparation : Guillaume devrait commencer bien avant moi… Une maison à vendre, à vider, une demande de jugement étant une famille recomposée, des rendez-vous… une gestion de la logistique pour clôturer notre vie en France… ce ne fut pas des moindres… trois mois, trois mois de questionnement, de hauts et de bas… Nous quittions notre première maison, notre France natale, nos repères et nos familles… Après moult péripéties le fameux jeudi 18 janvier, le «jour J» arrive ! À l’aéroport, avec l’aide de mon père fort heureusement, car plusieurs membres de la famille n’ont pu être présents à cause des conditions météorologiques du jour… Après plus de deux heures quarante passées à la douane à Montréal sonne enfin l’heure des retrouvailles ! Tous très émus, il a fallu que Guillaume reprenne la route sens inverse pour nous ramener chez nous, dans notre nouveau chez nous ! Et après plus de 36 heures à partir du début de notre périple nous sommes enfin arrivés ! Soulagés, heureux, reconnaissants, nous allons découvrir les merveilles du pays … Car ce n’est que le début….»

Un nouveau départ, une nouvelle vie dans la région qu’ils ont choisie

Le jeudi 18 janvier, trois mois jour pour jour après mon arrivée, j’ai pris la route à l’aube en direction de Montréal pour nous réunir à nouveau et entamer notre nouvelle vie. Après de longues heures de vols, d’attentes à l’immigration et une longue route de nuit, nous voilà enfin prêts pour cette nouvelle vie, en Abitibi-Ouest.